JEAN-PIERRE  ATTAL

Loin des enjeux des séries urbaines, je mène en parallèle un travail plus introspectif. Ces huit photographies symbolisent des itinéraires de vies. Elles peuvent être considérées comme des images de réflexion intérieure; celle de l’auteur, celle du lecteur de l’image, celle de chacun.

Le point de fuite des images est perturbé par un ensemble de pixels. Pourquoi? Cet espace central évoque la part d’inconnu de chaque être. Cette zone troublée a pour vocation de représenter ce qui demeure informe et  secret. C’est dans cette partie de l’image que peut se déposer une part d’inconscient non révélée.

Le pixel seul, à l’inverse, affirme une volonté, une direction, un choix. Il matérialise le libre-arbitre que chacun semble pouvoir, dans une certaine mesure, exercer sur sa vie. Cet électron libre de l’image vient rappeler l’ambivalence de la nature humaine.

© Jean-Pierre Attal > 2002